"Parasite", le film sud-coréen qui a décroché la Palme d'Or au Festival de Cannes en 2019, a suscité de nombreuses discussions sur la place des films étrangers dans le cinéma mondial. Cependant, au-delà de son succès, "Parasite" a également ouvert un débat sur la complexité de la traduction de sous-titres, en particulier lorsqu'il s'agit de transmettre des nuances culturelles complexes.
La traduction de sous-titres est un art délicat qui nécessite de jongler entre le respect du dialogue original et la nécessité de le rendre accessible à un public non natif. Pour "Parasite", le défi était encore plus grand : comment traduire les nuances sociales, économiques et culturelles propres à la société sud-coréenne pour un public international ? Comment faire comprendre, par exemple, la différence entre les différents niveaux de langage utilisés par les personnages, qui révèlent leur statut social ?
La traductrice Darcy Paquet a relevé ce défi en travaillant en étroite collaboration avec le réalisateur Bong Joon-ho. Elle a fait le choix de privilégier la fidélité à l'esprit du film plutôt que la traduction littérale. Certains jeux de mots coréennes ont été remplacés par des équivalents en anglais, qui ne sont pas des traductions directes, mais qui permettent de conserver le ton du film.
Toutefois, malgré ces efforts, certaines nuances ont été perdues dans la traduction.
Transmettre des nuances culturelles à travers le sous-titrage est un défi pour les traducteurs, qui doivent non seulement transmettre le sens littéral des dialogues, mais également les connotations culturelles, les jeux de mots, les expressions idiomatiques et les références culturelles spécifiques. Dans "Parasite", les traducteurs ont dû faire des choix difficiles pour transmettre ces nuances à un public international.
Le sous-titrage est un domaine de traduction qui exige une compréhension approfondie de la culture source et de la culture cible. Les mots, les phrases et les expressions n'ont pas la même signification dans différentes cultures. De plus,les traducteurs doivent trouver un équilibre entre la fidélité au texte d'origine et la clarté pour le public cible, tout en restant dans les limites de temps et d'espace imposées par le film.
Un autre défi majeur est la traduction des noms propres et des titres. Dans "Parasite", les personnages se réfèrent souvent les uns aux autres par leurs titres sociaux, comme "Madame" ou "Monsieur", qui indiquent leur statut social et leur relation. Cependant, ces titres peuvent sembler formels ou même condescendants dans d'autres cultures, ce qui peut rendre difficile la transmission de ces nuances.